En pleine crise sanitaire du Covid-19, le Groupe des Chalets, notamment bailleur social d’un parc de 15 000 logements locatifs en Occitanie, a accentué son lien avec les seniors grâce à la mise en place d’un « appel téléphonique de courtoisie ».
Des appels quotidiens pour maintenir le lien
Le confinement de la population en raison de la pandémie du Covid-19 est un moment propice à l’émergence de difficultés auprès de populations plus fragiles.
Engagé depuis sa création, en 1949, au service des foyers les plus modestes, le Groupe des Chalets mène, depuis le début du confinement, une action particulière auprès de ses locataires seniors de plus de 70 ans. Cette mobilisation, portée, sur le terrain, par quatre collaborateurs – représentant chacune des agences de gestion du Groupe – a permis de mettre en place les « appels téléphoniques de courtoisie » :
« Nous sommes très attachés à notre public de locataires seniors et, dès le 24 mars, nous avons testé ce service spécifiques à destination de deux publics, les 70-79 ans et les 80 ans et plus », explique Sandrine Diaz, Responsable du développement des Services des habitants au groupe des Chalets.
Cette démarche à plein temps a permis, à début mai, d’appeler auprès de 1 160 logements où loge une personne de 70 ans et plus. L’objectif est double : prendre des nouvelles hebdomadaires pour conforter le lien social, répondre à d’éventuelles questions ou inquiétudes et détecter des situations fragiles qui pourraient être relayées et signalées.
En l’espace d’un mois et demi, le bilan est très satisfaisant : « Les locataires contactés sont très contents de nos appels, poursuit Sandrine Diaz. Ceci nous a permis de constater que la majorité était entourée par leur famille, des aides ménagères, de tierces personnes etc. Lorsque nous avons identifié des situations de fragilité, comme l’impossibilité de faire ses courses, nous avons immédiatement contacté des partenaires, tels que le CCAS ou la Maison des solidarités ».
Bien évidemment, il ne s’agit pas de se substituer à des structures comme le CCAS, mais de maintenir le lien, d’instaurer un point fixe, rassurant peut-être dans un environnement actuel qui l’est beaucoup moins : « Les appels sont en moyenne de 7 mn, détaille la responsable du développement des services aux habitants du Groupe. Les questions sont simples : nous prenons des nouvelles, leur conseillons de ne pas trop sortir, de comprendre si ces personnes ont des problématiques particulières, etc. ».
Après le 11 mai
Ces appels hebdomadaires qui permettent de libérer la parole et parfois le poids de la solitude, ne sont pas une première pour le Groupe des Chalets. En effet, lors de la canicule de l’été 2019, cette démarche avait déjà été expérimentée sur la base du listing des locataires, à laquelle s’ajoutait des envois de SMS, comme aujourd’hui, pour donner des conseils de protections contre la chaleur.
C’est que le Groupe des Chalets a une longue approche de la population des seniors. Face aux perspectives du vieillissement de la population, cet acteur du logement (qui est aussi engagé dans des programmes en location-accession et dans des opérations d’aménagement urbain) s’est engagé depuis 2008 dans le développement d’une offre spécifique à destination des personnes âgées autonomes. Cette offre, baptisée Chalets Seniors, et qui comprend mixité intergénérationnelle (logements dédiés seniors à l’intérieur d’une résidence locative), proximité de services, transports, services définis avec la commune d’implantation, etc.
Cette offre comprend aujourd’hui 7 résidences intergénérationnelles (caractérisées par une salle commune avec des ateliers de prévention) et 250 logements adaptés au sein du parc locatif du groupe.
A l’horizon des 5 prochaines années, ce sont 20 projets et 300 logements qui vont étoffer cette offre. En février, le Groupe des Chalets est même devenu le premier bailleur social certifié et labellisé Habitat Seniors Plus en Occitanie, qui valide la démarche spécifique menée en direction de cette population d’habitants.
« L’appel téléphonique de courtoisie » sera maintenu au moins jusqu’au 11 mai :
« Le maintien du lien après le déconfinement est capital, explique Sandrine Diaz. Nous explorerons toutes les voies pour continuer à nous inventer ».
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