Ce début d’année a profondément modifié notre manière de vivre, notamment en renforçant cette nécessité de « se sentir bien chez soi ». Ainsi de plus en plus, depuis le déconfinement, les constructeurs notent un réel engouement de leurs clients pour les maisons individuelles en périphérie urbaine, voire à la campagne, mais toujours sur les axes permettant un accès rapide à la ville. 


L’engouement des maisons individuelles

En 2018, 7 français sur 10 rêvaient d’acquérir une maison individuelle. Une tendance qui s’est largement confirmée après la crise sanitaire traversée au printemps dernier. 

Le confinement aura eu pour effet de faire prendre conscience que l’espace est un bien précieux, rare et vital. Par conséquent, cette crise sanitaire a modifié le rapport des français à leur environnement, et les poussent à repenser différemment leur organisation quotidienne au sein de leur habitat, tout autant qu’à imaginer déménager pour plus grand, et plus loin

Sans compter que, les zones rurales offrent une réelle attractivité financière en comparaison des zones urbaines. Le foncier en centre-ville est devenu inaccessible pour une partie importante des acquéreurs (les ménages modestes et plus récemment les acheteurs aux revenus moyens). Ainsi, Le déplacement de la demande vers les villes ou villages environnants, où les prix sont nettement inférieurs, se constate sur Bordeaux, ou Toulouse.

S’éloigner oui, mais jamais loin des grands axes routiers

À l’issue du confinement, 62% des habitants du grand sud-ouest ont admis vouloir quitter leur appartement pour une maison*, et 47% pour une maison individuelle loin des centres-villes. 

Un attrait certain qui ne faiblit pas, puisque depuis le mois de juin, les constructeurs du grand sud-ouest enregistrent une forte hausse des demandes et plus particulièrement pour des lieux jusqu’alors ignorés. 

« Depuis le déconfinement on assiste à un véritable changement de comportement de nos clients. Ceux qui avaient le projet de faire construire en ville, sont aujourd’hui en demande d’espace, de calme, et de qualité d’air intérieur.  Et comme nombreux sont ceux à bénéficier d’une à deux journées de télétravail par semaine, s’éloigner n’est plus une contrainte ».

explique Franck Meynard, responsable commercial IGC.

Ainsi, de nombreux secteurs connaissent un véritable engouement : « Les clients privilégient les grands axes, notamment sur la N10 limite Charente (nord de Bordeaux), ou le long de la N89 (est de Bordeaux). Dans les deux cas, que ce soit par la voiture ou par le train, le centre de Bordeaux est très rapidement accessible et le temps de trajet est équivalent à celui que ferait un client habitant Bruges et travaillant à Bègles »

Par ailleurs, le prix du foncier est bien moindre dès lors que l’on s’éloigne un peu de l’agglomération bordelaise. « À Bussac-Forêt, on trouve des terrains à 30.000 euros. À Vayres, il faut compter 115.000 euros pour 500m² » précise encore le responsable commercial. 

En optant pour une maison design de trois chambres, grand séjour, il faut compter un budget global (inclus le prix du terrain, les frais de notaires et les finitions de la maison) entre 250.000 euros (si on se situe à 35/40mn de bordeaux), et 350.000 euros (si on est à moins de 30mn du centre-ville de la capitale girondine). 

« Très clairement, les clients se concentrent davantage aujourd’hui sur leurs espaces de vie plutôt que sur leur trajet pendulaire ! ».

Un marché immobilier semblable à Toulouse

Si l’évolution des mentalités et des désirs des clients est très net autour de l’agglomération bordelaise, il en va de même pour l’autre métropole du grand sud-ouest. Les équipes d’IGC, basées à Toulouse, constatent une réelle volonté de leurs clients de s’éloigner des centres urbains. 

Mais, tout comme en Gironde, en restant toujours sur les grands axes de desserte de l’agglomération de la capitale occitane. Le schéma est semblable puisqu’il suffit d’accepter de s’éloigner quelque peu pour accéder à des terrains à des tarifs tout à fait raisonnables. Or c’est une demande récurrente des clients qui, après le confinement, sont plus enclins à vendre leur appartement en centre-ville pour s’installer en dehors de la rocade. Leur budget leur permet alors de faire construire plus grand (parfois jusqu’à doubler la superficie habitable), avec – point essentiel pour la majorité d’entre eux – un espace bureau pour télétravailler .

En somme, le logement constitue désormais une vraie protection physique et sécuritaire. Ce côté rassurant de la pierre a enclenché des décisions d’acquérir, notamment de la part des primo-accédants, qui ont mal vécu le confinement dans leurs logements, et qui mettent tout en œuvre pour devenir propriétaires. Mais pas forcément dans leurs lieux de vie actuelle. Dans des endroits moins chers, et plus éloignés.

* Étude réalisée par Harris Interactive pour IGC, en juin 2020, auprès d’un échantillon de 1033 répondants vivant en Occitanie ou Nouvelle Aquitaine, âgés de 18 ans et plus représentatif de la population nationale française sur les critères de sexe, âge et CSP. 


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