Maître Magalie Patino, déléguée départementale en charge de l’immobilier de l’Ariège de la Chambre des Notaires de la Cour d’appel de Toulouse, a présenté, à l’occasion d’une conférence de presse, le bilan chiffré de l’immobilier de l’Ariège pour l’année 2020 et les perspectives pour 2021.

Réalisée par la société Adnov groupe ADSN, l’étude de l’évolution du marché se fonde sur les prix réels de ventes des biens immobiliers (hors droits, hors commissions, hors frais et hors mobilier) de la base du notariat Perval ; transactions enregistrées dans les études des notaires du département pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2020.


Le marché de l’immobilier ariégeois, les points clés à retenir

« Au niveau du volume des ventes, le contexte sanitaire n’a pas impacté le marché en 2020 puisque l’on constate une augmentation de +4,7% tous biens confondus, plus marquée sur les appartements anciens +17,2%. Les avant-contrats sur 2021 confirment cette augmentation en volume. L’année 2020 est donc une « bonne année » commente Me Magalie Patino. Sur la période, 3 330 transactions ont été enregistrées (3 106 l’an dernier) dont 2580 ventes de maisons anciennes, 480 appartements anciens et 270 terrains.

Les appartements anciens

Sur le prix médian des appartements anciens on note une augmentation de 4,3% : 1 250 € le m2. Le marché des investisseurs semble particulièrement dynamique sur les petits appartements (studios et 2 pièces). Il y a toujours une grosse différence entre la Basse Ariège (1 010 € au m2) et la Haute Ariège (1 500 € au m2) qui bénéficie toujours de l’attractivité touristique des stations de ski ; malgré un contexte « d’année blanche », l’investissement « nature et montagne » a visiblement continué à séduire.

Sur le marché des maisons anciennes

Le marché de la maison dans l’Ariège est qualifié de stable et de sain. L’offre est plus dense et les prix sont restés stables (+1%). La taille moyenne des biens les plus vendus va de 3 à 4 pièces. Le prix de vente médian pour l’Ariège se situe à 106 000 €.

Comme pour les appartements, il y a un grand écart de prix entre la Basse Ariège et la Haute Ariège. C’est en Basse Ariège que les prix sont les plus élevés 140 000 € pour 106 400 € en Haute Ariège, 92 900 € dans le Volvestre, 85 000 € dans le Couserans et 73 200 € en Pays d’Olmes. On notera en 2020 que dans le tiercé des villes les plus chères du département, on trouve pour la première fois Saverdun à la 3ème place avec un prix médian à 157 900 €, derrière La Tour du Crieu 180 200 € et Vergniolle 157 900 €.

Le prix médian pour une maison à Foix se situe en 2020 à 122 500 € alors qu’à Varilhes par exemple on est à 137 000 € et à 125 200 € pour Pamiers.

Concernant les terrains à bâtir

Ce marché reste toujours aussi fragile et il continue sa baisse (-7,1% ; – 6% en 2019) avec un prix médian à 35 000 €. Les biens sont rares et l’offre disponible est donc pauvre. C’est toujours les grandes parcelles (de 900 à 1 500 m2) qui sont recherchées et toujours la basse Ariège qui reste la plus chère (42 800 € en prix médian).

Enfin, concernant le profil des intervenants en Ariège

Comme les années précédentes, 26% des acquéreurs sont issus des professions intermédiaires, c’est la catégorie socio professionnelle la plus représentée ; la moyenne d’âge des acquéreurs majoritaires est celle des plus de 60 ans. On constate que les acquisitions par les jeunes actifs (29 ans et moins) est en légère baisse ; une courbe qui méritera une attention particulière dans les mois à venir. A 63% les acquéreurs sont issus de l’Ariège.

La durée moyenne de détention d’un bien ne change pas et se situe à 15 ans. Mais la vente des biens de moins de 5 ans est en augmentation ; elle laisse présager un comportement plus spéculatif qui demande un peu plus de temps pour être confirmé.

« On peut dire que notre marché immobilier Ariègeois qui est en majeure partie un marché de maison, se porte bien. En 2020, nous avons pu le constater dans nos études, certaines transactions ont parfois été décalées d’un mois sur l’autre, mais elles se sont de toute façon réalisées, il y a donc eu des reports mais pas d’annulation. Dans ce contexte si particulier de crise où les taux sont très bas, l’investissement dans la pierre apparaît comme un investissement toujours aussi sûr et aussi stable » conclue Me Magalie Patino.