Le promoteur immobilier bordelais, connu pour le lancement de concepts innovants comme ©Moove, ©Modu’Lab ou encore ©Vill’Appart, vient de franchir un nouveau cap avec l’invention d’un concept associant immeuble de bureaux ou d’habitation avec un vertiport capable de recevoir des taxis aéronef et drones pour le fret.
Le promoteur Aqprim dépose un brevet en faveur de la mobilité aérienne urbaine
On connaissait Aqprim, cette société de promotion immobilière bordelaise créée en 2011 par Laurent Mathiolon, qui nous avait habitués à créer des concepts novateurs comme les logements évolutifs sans autorisation administrative avec Moove (qui a donné lieu à la réalisation de 300 logements depuis 2014), ou le logement adapté aux familles recomposées avec Modu’Lab.
Aqprim, qui réalise 70 % de de son CA à Bordeaux avec environ 200 logements par an, vient de franchir une nouvelle étape en déposant un brevet que l’on pourrait qualifier de décisif dans la révolution qui vient, celle de la mobilité aérienne urbaine qui va devenir réalité d’ici une poignée d’années.
Avec Airnova, dont le brevet d’invention a été déposé en avril 2020, le promoteur propose de réaliser des immeubles, de logements ou de bureaux, de 30 à 50 m pour y recevoir une plateforme conçue pour recevoir taxis aériens et drones de livraisons dans un futur très proche.
« Par cette réponse immobilière de base sur le toit, il s’agit de permettre la liaison des extrémités des villes en quelques minutes ».
Laurent Mathiolon, Président fondateur d’Aqprim
Depuis janvier 2021, plusieurs pays européens testent à grande échelle la possibilité d’une mobilité aérienne urbaine. Il ne manquait plus que la création d’une « station-service », pièce manquante de ce grand puzzle qui prendra forme d’ici 2023-2024.
Des immeubles stratégiques pour les métropoles
Pour permettre atterrissages et décollages de petits drones pour le fret commercial (petits colis pour particuliers, artisans ou commerçants) ainsi que pour les taxis aériens, Aqprim a imaginé un immeuble la fois classique et particulier.
Classique car se basant sur son expérience de promoteur, Aqprim propose un immeuble de bureaux ou de logements traditionnel, de grande hauteur. Particulier, parce que le sommet de l’immeuble est spécifique et particulièrement sécurisé, avec un roof top au sommet, doté d’une capacité de recharger rapidement les aéronefs ou les drones. Particulier parce qu’en dessous se situe une zone tampon ou de stockage et qu’au niveau inférieur suivant est proposé un salon d’attente.
Pour lier le sol de l’immeuble à son sommet, un ascenseur pour les passagers et un distributeur en conciergerie pour gérer le flux de colis.
Deux étapes restent à franchir pour transformer le vertiport en réalité. La première dépend des collectivités, métropoles, qui doivent prendre la mesure de l’enjeu en modifiant leur PLU : « Les collectivités doivent identifier et réserver des points stratégiques sur leur territoire (près d’une gare ou d’un aéroport), explique Laurent Mathiolon. On peut imaginer 5 à 10 emplacements maximum dans une métropole. C’est une vision à long terme qui doit être menée dés maintenant ».
La seconde étape, qui suit parallèlement la première, est la préparation d’un avant projet sommaire (ou APS). L’ambition est de créer un consortium avec des partenaires pour « accompagner l’investissement et l’exploitation sur 30 ans des futures plateformes à partir d’un nouveau modèle économique ».
