Europolia, aménageur pour le compte de Toulouse Métropole du projet Grand Matabiau, quais d’Oc, retient un groupement composé notamment de l’agence Güller Güller, de trois agences de paysagistes et de correspondants locaux pour la maîtrise d’oeuvre urbaine du projet. 


Une nouvelle étape opérationnelle pour Grand Matabiau, quais d’Oc

Projet partenarial ambitieux, Grand Matabiau, quais d’Oc a franchi de nombreuses étapes depuis 2012, sous la houlette de l’équipe de maîtrise d’oeuvre urbaine menée par l’agence de Joan Busquets : études urbaines et plan guide, procédures règlementaires, premières livraisons de nouveaux espaces publics… Ce contrat de maitrise d’oeuvre urbaine est arrivé à échéance en 2021. 

La consultation lancée pour renouveler le contrat de maîtrise d’oeuvre urbaine s’inscrit dans la continuité du travail déjà effectué et porte sur la période 2022-2030. Elle offre l’occasion de remettre en perspective les enjeux du projet Grand Matabiau, quais d’Oc pour Toulouse et la métropole avec ceux d’une ville durable qui réduit son empreinte carbone et s’adapte au changement climatique, tout en se voulant ville de proximité.

Cette consultation coïncide avec l’entrée dans une phase plus opérationnelle du projet, matérialisée par la requalification de l’avenue de Lyon, la mutation du secteur Sernam ou encore les premiers travaux liés au pôle d’échanges Matabiau gares

Ambiance projetée pour le parvis Lyon en provenance de la gare (perspective d’intention) 
© Güller Güller architecture urbanism 

A l’issue d’auditions, de visites et de l’analyse des trois offres reçues, la commission d’appel d’offres de Toulouse Métropole a retenu, le 13 décembre 2021, une équipe pluridisciplinaire et internationale intégrant des correspondants locaux : 

  • Urbanisme / architecture – mandataire du groupement : Güller Güller architecture urbanism (Rotterdam et Zürich) 
  • Paysage : Phytolab (Nantes) 
  • Paysage : Gross.Max (Edinburgh) 
  • Paysage : Atelier GAMA (Toulouse) 
  • Urbanisme / architecture : V2S Architectes (Toulouse) 
  • Conception lumière : ON (Paris) 
  • Programmation urbaine : Alphaville (Paris) 
  • Ingénierie : Artelia (Toulouse) 
  • Développement durable : Altostep (Bordeaux) 
  • Déplacements et mobilités : Roland Ribi & Associés (Strasbourg) 
  • Sociologie et concertation : L’Usage des Lieux (Toulouse) 
  • Urbanisme transitoire et programmation : BOC (Nantes) 
  • Activation des espaces publics : Bruit du Frigo (Bordeaux) 

Le contrat de maîtrise d’oeuvre urbaine conclu avec cette équipe prévoit des missions d’études urbaines pour décliner le plan-guide à l’échelle des secteurs opérationnels et encadrer les projets de nouvelles constructions, et des missions de maîtrise d’oeuvre d’espaces publics

La proposition de Güller Güller : l’ouverture du pôle d’échanges sur la ville et une relecture contemporaine des faubourgs toulousains 

L’équipe coordonnée par Güller Güller ancre sa démarche pour la reconfiguration du quartier gare dans la proximité aux habitants et aux acteurs du territoire, et dans la volonté d’en faire une partie intégrante de la ville et de ses faubourgs. L’objectif est de mettre en synergie et en résonnance les différentes échelles du projet : conjuguer l’ambition métropolitaine avec les attentes locales en matière d’usages et de qualité de vie ; développer progressivement le principal pôle d’échanges de la métropole (et avec lui la mobilité durable orientée vers les transports publics, la marche à pied et le vélo) tout en valorisant la vie au quotidien dans les quartiers environnants. Il s’agit aussi de penser un espace urbain plus généreux et plus vert, de faire rayonner l’ambiance du Canal du Midi jusqu’au faisceau ferroviaire, d’imaginer des coeurs d’ilots paysagers dans la continuité du canal, d’augmenter ainsi le confort d’été, et la présence de la nature en ville. 

Pour Annette Laigneau, présidente d’Europolia : « Mathis Güller et son équipe imaginent la suite d’une histoire dont la rédaction a été initiée avec talent par Joan Busquets. Après 10 ans d’études et de concertation, il s’agit de continuer à faire de Grand Matabiau, quais d’Oc un projet exemplaire, à la fois ambitieux pour la métropole et à taille humaine, inscrit dans l’identité toulousaine. Un projet au service des habitants et usagers du pôle d’échanges, qui développe les services, commerces et équipements de proximité, qui privilégie les circulations douces et valorise l’eau, le végétal, la solidarité et la convivialité. » 

Pour Mathis Güller, architecte urbaniste : « Grand Matabiau, quais d’Oc est une très belle opportunité de répondre aux enjeux environnementaux et sociaux de Toulouse et de la métropole aujourd’hui et demain. Un nouvel enthousiasme pour l’urbain si on peut dire, en ramenant l’ambiance des faubourgs toulousains au neuf, pour revendiquer une forme urbaine simple, compacte et rationnelle, qui offre de la porosité avec l’espace public et apparaît parfaitement intégré au tissu faubourien des quartiers environnants. Et une gare qui se réouvre tous azimuts pour devenir une partie intégrante de la ville. Et tout ceci dans l’objectif de faire ville, faire Toulouse, rien d’autre. » 


Grand Matabiau, quais d’Oc : l’essentiel 

Situé sur un périmètre de 135 hectares autour de la gare Matabiau, Grand Matabiau, quais d’Oc est un projet d’aménagement urbain et de mobilité à horizon 2030. 

Avec la création de nouveaux logements, bureaux, services, équipements publics, espaces verts, mais aussi le réaménagement des espaces publics, l’agrandissement et la modernisation du pôle d’échanges et des transports publics, Grand Matabiau, quais d’Oc compose, au coeur de Toulouse, un nouveau cadre de vie connecté au premier hub de transport la métropole. 

Les chiffres clés du projet : 

  • 135 ha de territoire et 43 ha de Zone d’Aménagement Concertée (ZAC) ; 
  • 4 ha de parcs et jardins, plus de 700 arbres plantés ; 
  • 450 000 m² SDP (3 000 logements, 200 000 m² de bureaux, ainsi que des services, loisirs et commerces de proximité) 
  • 20 000 m² d’équipements publics (école, crèche, gymnase) ; 
  • 1 gare modernisée et rénovée, 3 nouvelles stations de métro, 1 pôle d’échange multimodal (dont une nouvelle halle des transports et vélo-station), soit 150 000 voyageurs à horizon 2030.