Hier a eu lieu une conférence de presse présentant le projet de construction de deux grandes passerelles reliant l’île du Ramier aux quartiers Empalot et Fer à Cheval, s’inscrivant dans le projet Grand Parc Garonne La conférence était donnée par le maire de Toulouse et Président de Toulouse Métropole Jean-Luc Moudenc et animée par le conseiller municipal et Vice-Président de Toulouse Métropole en charge de l’écologie et de la transition énergétique François Chollet, ainsi que par les représentants de l’agence d’architectes Lavigne & Chéron, de PPA architecture, et du groupe Eiffage.


Le projet de Grand Parc Garonne

Au cœur de Toulouse, un grand projet d’aménagement de Toulouse Métropole, le Grand Parc Garonne, vise la transformation de l’île du Ramier, occupée auparavant par l’ancien parc des expositions et de nombreux parkings, en un vaste poumon vert accessible à tous. Les habitants de la Métropole pourront profiter de ce nouvel espace de nature grâce notamment à des modes de transports diversifiés et plus apaisés.

Après la déconstruction des bâtiments, la déminéralisation des voies de circulation et des parkings, le projet de renaturation de l’ensemble de l’île permet la restauration de la biodiversité et le renforcement des continuités écologiques.

L’île du Ramier retrouvera progressivement le charme d’un grand parc à parcourir à pied, à vélo, avec un accès facilité depuis les quartiers. Une nouvelle étape se profile avec la réalisation de nouvelles passerelles piétons/cycles traversant le fleuve et connectant directement l’île aux quartiers riverains ainsi qu’aux transports en commun (métro, tramway, bus Linéo).

Le Grand Parc Garonne vise à reconquérir les bords de Garonne, principal axe naturel de l’agglomération toulousaine, le long duquel plusieurs aménagements d’espaces publics contribuent à l’ouverture de la Métropole sur son fleuve et à une meilleure articulation entre ville et nature.

Le programme “Grand Parc Garonne” s’étend sur 32 kilomètres et environ 3 000 hectares d’espaces situés de la confluence avec l’Ariège au sud de la Métropole jusqu’à la commune de Saint-Jory au nord, et traverse sept communes. Le montant total des investissements est de 95 millions d’euros.

Constructeur de la passerelle Empalot, Jean-Luc Moudenc Maire de Toulouse et Président de Toulouse Métropole et François Chollet conseiller municipal et Vice-Président de Toulouse Métropole en charge de l’écologie et de la transition énergétique

Nous avons pour ambition de transformer et de renaturer l’île du Ramier pour en faire un véritable puits d’oxygène au coeur de la métropole.

Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse et Président de Toulouse Métropole

Des grandes passerelles pour les vélos et les piétons

Le projet d’aménagement de l’île du Ramier prévoit la réalisation de quatre grandes passerelles réservées exclusivement aux piétons et cycles, permettant de relier le futur poumon vert aux quartiers et à l’ensemble de la métropole via les transports en commun et les voies cyclables.

Les émissions polluantes de l’île sont liées au trafic automobile. S’il y a moins de voitures qui circulent, la pollution de l’île va rapidement diminuer. Le but est de limiter leur venue en dehors des périodes de match.

François Chollet, conseiller municipal et Vice-Président de Toulouse Métropole chargé de l’écologie et de la transition énergétique

Deux premières grandes passerelles sur la Garonne

Toulouse Métropole a engagé en avril 2021 un appel à candidatures pour la réalisation des deux premières grandes passerelles sur l’île du Ramier. Leur construction devrait durer 13 mois environ.

©Toulouse Métropole

• La passerelle « Rapas » sur la rive gauche de la Garonne

La création de cette passerelle permettra de relier le cœur de parc (secteur de l’ancien Parc des expositions) au quartier du Fer à Cheval, ainsi qu’au tramway de l’avenue de Muret et au réseau cyclable sur la digue.

• La passerelle « Empalot » sur la rive droite de la Garonne

Le projet de cette passerelle permettra de relier l’île aux quartiers Empalot – Niel – Saint-Agne et à son réseau cyclable et d’assurer une nouvelle connexion de l’île au métro ligne B ainsi qu’à la ligne de bus Linéo 9.

Ces deux passerelles créeront de nouveaux accès à l’île du Ramier et une continuité cyclable et piétonne d’est en ouest, pour favoriser les déplacements des habitants tout en proposant des itinéraires agréables traversant des espaces naturels.

Nous voulons permettre à un maximum de toulousains d’y accéder sans prendre la voiture, grâce à une stratégie d’alliance des moyens de transport alternatifs. C’est une des priorités du mandat.

Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse et Président de Toulouse Métropole

L’intégration de ces passerelles au paysage et à leur environnement, ainsi que le respect du patrimoine arboré, constituent un axe majeur de la conception.

Ce sont deux grands ouvrages à haubans qui prendront place au-dessus de la Garonne, créant de nouvelles promenades piétonnes et cyclables. L’absence d’appui dans le fleuve permettra de respecter au maximum le corridor écologique de la Garonne et sa biodiversité, et de garantir une grande fiabilité vis-à-vis des inondations. Ce travail architectural et paysager permettra de mettre en valeur l’Île du Ramier, futur poumon vert de la Métropole.

Les passerelles auront une largeur utile de 5 mètres, offrant à chacun, piétons et cyclistes, un espace dédié et sécurisé.

Le montant accordé à ces deux passerelles est de 20 millions d’euros.

Les deux autres passerelles seront envisagées dans un second temps nécessitant préalablement des négociations pour assurer la maîtrise foncière sur l’île du Ramier :

Sur la rive gauche de la Garonne, la passerelle « Croix-de-Pierre » devra prendre en compte une recomposition des équipements sportifs du site Daniel Faucher, propriété de l’Etat (Rectorat) afin de libérer des emprises nécessaires à l’implantation des rampes d’accès à l’ouvrage, ainsi qu’au raccordement aux allées de l’île du Ramier.

Sur la rive droite de la Garonne, la passerelle « Saint-Michel » interviendra après la libération préalable du foncier occupé actuellement par la déchetterie du Ramier associée à la création d’une déchèterie-recyclerie moderne dans le hall 9.

Les deux passerelles sous maîtrise d’ouvrage de Toulouse Métropole s’inscrivent dans l’opération plus globale d’aménagement du site, selon trois orientations :

• Les projets choisis par Toulouse Métropole conjuguent une esthétique harmonieuse et la prouesse technique que constitue la traversée du fleuve sans appui sur 150m de long.

• Les liaisons ainsi créées permettront aux piétons et aux cyclistes, aux personnes à mobilité réduite, de franchir plus facilement la Garonne et de faciliter les déplacements du quotidien entre les quartiers et l’île du Ramier.

• Le renforcement de l’enjeu environnemental avec le développement du patrimoine végétal et naturel en cœur de ville pour lutter contre les îlots de chaleur, améliorer la qualité de l’air, décarboner les mobilités, par la poursuite de projets d’aménagement comme le Grand Parc Garonne.

La passerelle Rapas

La passerelle Rapas permettra de relier le futur cœur de parc au quartier Fer A Cheval et au tramway de l’avenue de Muret.

© EIFFAGE-INGEROP-GRIMSHAW-PPA-ATP

Le projet architectural

Sobre et élégante, la passerelle accompagne les piétons et cycles dans une transition entre un quartier urbain et un espace naturel privilégié, permettant des vues de part et d’autres de la ville, au nord sur le pont Saint-Michel et le centre-ville, au sud sur le pont de la Croix-de-Pierre et les Pyrénées. Son mât unique, inversant le dessin en V présent sur l’ensemble des ponts toulousains, d’une hauteur de 65 mètres, marquera l’entrée sur l’île du Ramier depuis la rive gauche.

C’est un grand privilège de construire un ouvrage de ce type au dessus de la Garonne, surtout quand on connait l’histoire de Toulouse et ses ouvrages tels que le Pont St Michel et le Pont Neuf. Nous voulons présenter un ouvrage à la hauteur.

Représentant de chez Eiffage

La passerelle traverse la Garonne sans appui sur une portée principale de 150 mètres et une largeur de 5 mètres utiles. Rectiligne, elle est de conception haubanée avec un pylône unique. Elle s’accroche à la digue haute côté avenue de Muret, via un élargissement permettant soit de rejoindre l’escalier menant à la balade en pied de digue, soit d’emprunter le passage Gastou pour rejoindre la station de tramway, soit de poursuivre sur le cheminement haut de digue. Côté île du Ramier, la passerelle se prolonge par un escalier et une rampe hélicoïdale, implantée dans un souci de préservation des arbres et en adéquation avec l’aménagement de l’agence TER, maître d’œuvre des espaces paysagers sur le Grand Parc Garonne.

La passerelle est une structure métallique (mâts, tablier, haubans), avec des appuis et rampes en béton. Ces matériaux garantissent une grande pérennité à l’ouvrage et une résistance importante aux intempéries et notamment aux crues de la Garonne. Elle prend appui côté île du Ramier et repose délicatement de l’autre côté afin de ne pas endommager la digue, ce qui en fait un ouvrage asymétrique.

Le groupement lauréat du marché travaux de conception-réalisation : -Mandataire : Entreprise EIFFAGE

-Architectes : GRIMSHAW, spécialiste en ouvrages d’art (Paris)

PPA Architecture – Architecte associé (Toulouse)

-Bureaux d’Etude Conception : INGEROP (ouvrages d’art, hydraulique) – BETEM (VRD) – Atelier ATP (paysager) – QUARTIERS LUMIERES (éclairagiste)

-Travaux : EIFFAGE (Génie civil) ; EIFFAGE METAL (charpente métallique)

Coût de la passerelle : 10,2 millions d’euros HT

La passerelle Empalot

La passerelle Empalot permettra de relier l’île du Ramier aux quartiers Empalot / Niel / Saint-Agne et d’assurer une nouvelle connexion de l’île au métro.

© Thomas LAVIGNE architecte de l’agence LAVIGNE CHERON

Le projet architectural et sa conception

Aérienne et légère, la passerelle est à la fois un symbole du quartier Empalot qui se transforme, avec un mât élancé vers le ciel en forme de V, contraire à celle de Rapas, tel 2 bras ouverts (hauteur de 36 mètres), et en même temps, une porte d’entrée de l’île du Ramier, avec la présence d’un mât à hauteur des grands arbres (20 mètres) pour une entrée plus discrète sur l’île. La passerelle rectiligne est de conception haubanée avec deux pylônes ; elle traverse la Garonne sans appui sur une portée principale de 145 mètres et une largeur de 5 mètres utiles (10m à l’entrée de la passerelle). Elle se prolonge sur chacune des rives par deux rampes et escaliers implantées dans un souci de préservation optimale des arbres et de la ripisylve en présence.

La passerelle est en structure métallique (mâts, tablier type caisson, haubans), les appuis et rampes sont en béton. Ces matériaux garantissent une grande pérennité à l’ouvrage et une résistance importante aux intempéries et notamment aux crues de la Garonne.

Le groupement lauréat du marché travaux de conception-réalisation : GROUPEMENT GARONNE NATURE

-Mandataire : Entreprise GTM Sud-Ouest TP GC (groupe VINCI) -Architectes : LAVIGNE CHERON, spécialiste en ouvrages d’art (75)

IDP – Architecte associé (31)

-Bureaux d’Etude Conception : BG (ouvrages d’art, hydraulique) – BETEM (VRD) – APUC (paysager)

-Travaux : GTM (Génie Civil) ; MATIERE (charpente métallique) – FREYSSINET (câbles et haubans)

Coût de la passerelle : 9,5 millions d’euros HT

Des passerelles respectueuses de l’environnement

L’intégration des ouvrages dans le paysage et le respect du patrimoine naturel, avec la recherche de l’impact minimum sur les arbres existants.

Des équipes et projets responsables, avec des écologues et paysagistes dans chaque équipe, et des entreprises locales, toutes basées en Occitanie.

Le suivi du bilan carbone du projet.

Une démarche visant à limiter la quantité de matière tout en respectant les contraintes techniques et réglementaires, et assumer une sobriété tant sur l’aspect architectural que technique.

Une modération pour réduire l’impact du chantier, notamment sur l’île afin de préserver le patrimoine naturel.

L’engagement d’Eiffage auprès de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) en faveur de la préservation de la biodiversité dans le cadre d’un mécénat, engageant l’entreprise à maîtriser son impact environnemental et une application stricte de la séquence éviter-réduire-compenser, ainsi que le développement d’une offre de produits et de services respectueux de l’environnement et concourant à cette réduction de l’empreinte écologique.

L’engagement environnemental du Groupement Garonne Nature pour la préservation du milieu naturel par la mise en place du label « Attitude Environnement » comportant 10 critères à respecter, la réalisation d’un SOPRE (Schéma Organisationnel pour le Respect de l’Environnement).

Calendrier du projet d’aménagement de l’île du Ramier

2020 : début de la déconstruction de l’ancien Parc des Expositions

2021 : études techniques et règlementaires ; pré-verdissement du site de l’ancien Parc des Expositions

• à partir de 2022 : démarrage des travaux d’infrastructures (passerelles Rapas et Empalot, cheminements, futur parc…)

2024 : ouverture au public des premiers espaces végétalisés au nord de la piscine Nakache

2025 : ouverture au public de l’ensemble des espaces publics et équipements au nord de l’île du Ramier (jardin botanique, aire de jeux, kiosque à musique, skate-park intérieur)

• 2026 et au-delà : poursuite des travaux d’aménagement sur l’ensemble de l’île et notamment réalisation des passerelles Croix-de-Pierre et Saint-Michel